L'automne est la meilleure période pour visiter l'île aux Oiseaux et découvrir les deux célèbres Cabanes Tchanquées. On vous dit tout !
À quelques minutes en bateau du camping : l'île aux Oiseaux et les Cabanes Tchanquées
En plein coeur du Bassin d'Arcachon en Gironde, l'île aux Oiseaux est un petit paradis sauvage d'à peine 3 km2, encore préservé du tourisme de masse, où des milliers d'oiseaux ont trouvé refuge. À quelques encablures, on découvre les deux cabanes "tchanquées" aux volets rouges et blancs. Ces deux maisons en bois, construites sur pilotis, sont devenues l'un des emblèmes du Bassin d'Arcachon.
Comment aller sur l'île aux oiseaux ?
L'île aux oiseaux est située sur le domaine public maritime. Son accès est donc libre.
Toute l'année, l'Union des Bateliers Arcachonnais (UBA) propose des excursions et balades commentées pour faire le tour de l'île aux Oiseaux en bateau. Plusieurs points de départ possibles : la jetée Thiers (Arcachon) et Bélisaire (Cap Ferret).
On peut également louer un bateau avec skipper pour faire le tour de l'île aux Oiseaux en famille, depuis le port de la Vigne (Cap Ferret) ou la jetée d'Andernos.
Quant aux plus sportifs, un brin aventuriers, ils opteront pour le kayak de mer, le meilleur moyen d'approcher au plus près des cabanes tchanquées !
À la recherche de l'oiseau rare
L'île aux Oiseaux s'étend sur environ 300 hectares à marée haute et plus de 1 000 hectares lorsque la mer se retire. Ce petit paradis sauvage où règnent le calme et la tranquillité, encore préservé du tourisme de masse, abrite une réserve ornithologique d'une richesse inouïe. Près de 150 espèces sont observées chaque année parmi lesquelles l'Oie Bernache, le hibou des marais ou encore l'aigrette garzette, mais aussi des oiseaux plus rares tels que le grand gravelot. On dénombre au total près de 300 000 à 400 000 individus en reposoir ou en hivernation.
Les cabanes tchanquées de l'île aux Oiseaux
Construites au XIXe siècle, les deux cabanes perchées sur l'eau sont devenues l'une des cartes postales du Bassin, comme la Dune du Pilat et le banc d'Arguin. Uniquement accessibles en bateau, elles intriguent aussi beaucoup de visiteurs. Qui donc habite ces cabanes tchanquées ? Quelle est leur histoire ?
Beaucoup l'ignorent, mais l'île aux Oiseaux abrite pas moins d'une cinquantaine cabanes ! À l'origine, elles servaient de refuge aux ostréiculteurs et aux gardiens chargés de surveiller les parcs à huîtres.
La première cabane sur pilotis de l'île aux Oiseaux est élevée par l'ostréiculteur Martin Pivert en 1883. Une violente tempête balaya la bicoque en 1943. Il ne reste aujourd'hui que les piliers en bois, visibles à marée basse.
En 1945, Monsieur Landry, charpentier menuisier arcachonnais, érige une nouvelle cabane sur le même modèle. C'est la cabane tchanquée aux volets rouges que l'on peut voir aujourd'hui.
Trois ans plus tard, c'est Julien Longau, entrepreneur en bâtiment à La Teste-de-Buch, qui obtient la permission de bâtir sa propre cabane sur pilotis. C'est la cabane tchanquée aux volets blancs, celle que tous les vacanciers rêvent d'habiter !
Malheureusement les deux cabanes ne sont pas ouvertes à la visite, car il s'agit d'une propriété privée. Sur la cinquantaine de cabanes, certaines sont occupées toute l'année, d'autres seulement pendant les vacances. Le confort est spartiate, mais la vue sur le Bassin fait tout oublier ! Pour devenir locataire de sa maisonnette en bois, il faut obtenir une autorisation d'occupation temporaire (AOT), valable 7 ans et renouvelable. Ce qui n'est pas une mince affaire au vu du nombre de prétendants !
3 expériences à vivre sur l'île aux Oiseaux
- Faire le Tour de l'île aux Oiseaux en bateau : un circuit commenté pour découvrir les célèbres cabanes sur pilotis, les parcs à huîtres, les villages de pêcheurs de la presqu'île du Cap Ferret, le front de mer et les villas arcachonnaises.
- Embarquer à bord d'une pinasse ou d'un chaland, accoster sur l'île et se perdre dans les chenaux et les esteys.
- Prendre en photo les deux cabanes tchanquées à marée basse, quand il n'y a personne autour.
photo : © Karine Deydier
